E-mails en quelques chiffres:
-# 72 courriels sont reçus et 33 sont envoyés en moyenne par jour en entreprise par chaque collaborateur. Seuls 14 messages sont identifiés par les usagers comme étant du spam.
-# CO2 : une entreprise de 100 personnes génère chaque année rien qu’avec son courrier électronique 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris et New York.
-# Dans une étude récente, le cabinet américain McKinsey calculait qu’une personne travaillant dans un bureau passait en moyenne 28% de son temps de travail hebdomadaire à lire, écrire et trier ses dizaines voire centaines d’e-mails journaliers.
-# Atos affirme que changer les habitudes de communication peut augmenter la productivité de l’entreprise de jusqu’à 20%.
Alternatives à l’e-mail ?:
-* En s’inspirant de Facebook ou de Twitter, les employés pourraient partager leur idées, dire aux autres ce qu’ils font en temps réel, partager des documents ou poser des questions à tous, en évitant d’avoir à envoyer une multitude de messages avec beaucoup de collaborateurs en copie.
-* C’est ce que veut faire d’ici 2014 le français Atos, avec son programme « Zéro Email » et sa plateforme de réseau social interne, assez comparable à un profil Facebook. Thierry Breton, patron d’Atos, parle de vouloir dépolluer la société des e-mails, comparant la démarche aux mesures de « réduction de la pollution de l’environnement après la révolution industrielle ».
-* Diverses entreprises, comme Lanvin, Deloitte ou Intel, ont tenté d’instaurer une journée de la semaine sans e-mail.
-* Luis Suarez chargé de promouvoir « l’entreprise 2.0 » chez IBM n’utilise plus ou à peine les e-mails depuis 5 ans selon lui « L’email n’est plus assez coopératif, plus assez ouvert, plus assez transparent » et a développé « beaucoup de mauvaises habitudes ». Il reconnaît toutefois que cela demande un long « travail d’éducation » de ses interlocuteurs pour changer leurs habitudes.
Suppression, oui mais pas dans toute la communication:
-* Les limites de l’expérience sont d’ores et déjà visibles. « Cela ne peut se faire qu’au niveau interne (d’une entreprise) car vous pouvez changer le comportement des employés, mais comment vous faites avec les fournisseurs et les contacts extérieurs ? », souligne Tom Reuner analyste pour le cabinet Britanique Ovum.
Alors la fin de l’e-mail en entreprise est-ce vraiment une utopie pour vous?
Sources:
La Libre